Cornélius se mit à frissonner, se sentant frigorifié dans sa petite couverture, il ouvrit les yeux, regardant le plafond de sa chambre. Tout était pareil que la veille, rien n’avait changé, pourtant il sentait quelque chose de bizarre… de froid et il n’aimait pas ça. On était censé être en été, et le froid n’y avait pas sa place, surtout de si bon matin. Il tourne la tête et observe Poucelina qui dort à côté de lui, comme un ange au paradis, il ne peut s’empêcher de sourire en la voyant aussi profondément endormi et aimerait rester à ses côtés mais le devoir l’appelle et il doit se forcer à s’arracher à son lit. Il se lève, tout en faisant attention de ne pas réveiller sa princesse. Cornélius lui mit même le reste de la couverture sur elle, déposant une petite caresse sur sa joue en souriant tendrement.

Par la suite il alla s’habiller au plus vite, tentant de faire abstraction au froid qui s’était installé, comment cela avait pu arriver ? C’est lui et ses parents qui s’occupent des saisons d’habitude, et personne d’autres… ils n’avaient jamais pu passer à côté de ça sans s’être préparer, quelqu’un devait y être pour quelque chose, ce n’était pas possible autrement. Il se précipita dans les couloirs et alla voir la fenêtre, le paysage était froid et recouvert d’une fine couche de neige.

« C’est pas vrai ! Mais qu’est ce qui se passe ? »

Il savait qu’il y avait un problème quand il s’était réveillé mais il n’avait jamais pensé que ce serait pire que ce qu’il pouvait imaginer. Si l’hiver arrivait maintenant, ce serait une catastrophe ! L’été n’était même pas fini et les terres n’avaient pas eu le temps de donner le fruit de leur labeur… Cornélius commençait sérieusement à s’inquiéter. Il alla dans la salle du trône, ou deux gardes s’y trouvaient déjà.

« Réveillez moi tout monde, j’ai besoin de mon conseil maintenant ! »

Un des gardes s’en alla directement suite à l’ordre qu’il venait de donner. Il avait été un peu brusque mais tout ça n’allait pas, et il ne savait plus trop comment réagir, ni comment faire. Il se mit à écrire à ses parents une missive, ainsi qu’au couple charming. Corny ne savait pas vraiment ce qu’il se passait mais peut être qu’eux étaient au courant. C’est là qu’il se disait que les téléphones portables lui manquaient terriblement. Ils auraient pu avoir ce message en un rien de temps, ce qui n’était pas le cas dans ce monde. Il vit enfin son conseiller ainsi que plusieurs personnes arriver dans la salle et s’ensuivit une discussion agitée, sans compréhension et sans sens. Plusieurs hypothèses étaient énoncés mais aucune ne correspondaient vraiment. Après avoir donné ses missives à son conseiller, il regardait les autres partir puis regardait Emery lui dire bonjour. Il eut un petit sourire amoureux puis s’approcha d’elle, portant une main à sa taille avant de lui déposer un doux baiser sur les lèvres.

« Je ne sais pas ce qui se passe, hier encore on avait un beau soleil et regarde… Je ne comprends pas, ce n’est pas ce qui est censé se produire. »

Tout le monde est en panique dans le château, ayant réveillé tout le monde dès que le prince était sorti de son sommeil, il n’avait laissé presque personne dormir aussi longtemps lorsqu’il avait compris le problème auquel ils faisaient face. Ce n’était pas un problème ordinaire et il fallait très vite trouver quelque chose à y remédier s’il ne voulait pas voir les autres royaumes dépérir petit à petit. Que se passait-il bon sang ? Le jeune prince était inquiet, à quoi bon être revenu ici, d’être sorti de la menace de cette sorcière de l’ouest si c’était pour avoir tout ça ? Heureusement qu’Emery arrivait, ca l’aidait à se calmer. Cornélius arborait toujours le calme d’habitude et ne se plaignait pratiquement plus depuis qu’il avait rencontré sa femme, et pour qu’il en arrive à avoir cette mine inquiète, c’est que ca n’allait vraiment plus. Il aurait tant aimé avoir la technologie de Storybrooke ici même, il aurait surement eu les nouvelles plus vite pour savoir ce qui se passait réellement dans les autres royaumes. Etaient-ils touchés eux aussi ? Le phénomène n’était pas normal et il se pourrait qu’eux aussi connaisse le même problème.

Cornélius ne put s’empêcher de rire à la remarque de Poucelina, lorsqu’elle lui parla de sa mère. Oh oui… cette dernière était bien capable de se faire une crise de panique tout ça parce que rien ne se passe comme prévus, elle avait respecté les saisons à la règle depuis qu’elle avait épousé mon père, le fait qu’elle soit très carré sur ce genre de sujet au niveau timing pouvait être grave pour elle. « Elle serait capable d’atteler tout plein de papillon pour venir nous retrouver et savoir comme on va. » Et oui sa mère était du genre mère poule, et même si elle savait son fils grand et mature pour prendre ses décisions, elle ne cessera jamais de vérifier qu’il prend les bonnes et aussi de s’inquiéter pour Poucelina.

Il gardait sa main sur la hanche de sa bien-aimée tandis qu’il l’écoutait parler. Aller voir le peuple ? Ce serait une idée, ils méritaient qu’on les tienne au courant, qu’on prenne le temps pour eux mais le prince Cornélius n’avait jamais beaucoup parler au public. Généralement il se contentait de donner des coups d’épée pour défendre ou alors de s’amuser avec Buzz, et depuis son mariage ainsi que la malédiction il n’avait jamais pu prouver à quel point il pouvait être un bon leader. Puis, Emery se détache et va à la fenêtre ou il ne manque pas de la rejoindre, regardant au dehors. « C’est une bonne idée… les gens doivent être mis au courant et nous aider à obtenir la moindre information s’ils en ont. Tu ne penses pas que ca puisse être une autre malédiction ? » Il ne l’espérait pas, Corny en avait marre de courir après Poucelina, maintenant qu’il l’avait auprès d’elle, il ne voulait pas la lâcher. En la regardant, il s’aperçut qu’elle était encore en robe de nuit, ce qui le fit sourire. « J’aime beaucoup la tenue que tu portes… »