pour la petite histoire


Belle est née dans le château de Sir Maurice, son père. Alors qu’elle était promise à Gaston, valeureux combattant, un homme fit son apparition dans la salle du conseil, homme avec qui son père voulait demander de l’aide pour gagner la guerre. Ce personnage répondant au nom de Rumpelstiltskin affirma être capable de les aider à la condition que Belle vienne vivre avec lui, sous sa garde. Sir Maurice et Gaston refusèrent tous les deux, mais la jeune femme accepta sans hésitation, affirmant à son père et son fiancé qu’elle seule allait décider de son destin. Elle accompagna donc cet homme chez lui, ayant un cachot pour chambre. Elle s’occupait donc de nettoyer, servir les repas et le thé, faisant quelques gaffes au début, n’étant pas vraiment habituée à cette vie de servante. Elle s’est rapidement habituée par contre, se liant également d’amitié avec l’homme qui la retenait. Un jour, alors qu’elle voulu en savoir plus sur son fils, Rumpel lui promit qu’il lui raconterait tout après qu’elle soit allée faire quelques courses. Touchée de la confiance qu’il avait et du fait qu’elle pouvait enfin bénéficier d’un peu de liberté, elle sorti dans le but de rentrer rapidement. En chemin, elle rencontra une femme qui lui avoua qu’un vrai baiser d’amour pourrait libérer l’homme qu’elle aimait de l’emprise maléfique qui l’habitait. Quand elle rentra, elle embrassa Rumpelstiltskin, avouant que c’était la reine qui lui avait donné le conseil. Hors de lui, il considéra cela comme de la trahison et l’enferma dans son cachot pour ensuite la libérer et la bannir. Blessée, elle quitta le château de la bête.
Quelques années plus tard, Belle trouva le courage d’affronter son amour à nouveau, mais en route vers le château de Rumpel, la reine la croisa et l’enleva, l’enferma dans un cachot, faisant croire à celui pour lequel battait le cœur de Belle que cette dernière était morte…


"Quatre murs, un plancher et un plafond, tous blancs, formaient ma cellule. C’était impossible d’en sortir. Même la fenêtre était trop haute pour que je puisse l’atteindre. Quand à la porte, elle était verrouillée de l’extérieur de ma chambre. Je n’avais même pas la possibilité de voir de l’autre côté. Les seules couleurs que je pouvais voir, c’était celles que le soleil apportait par la petite fenêtre. Aujourd’hui, le soleil semblait briller de toute sa puissance. Ou c’était plutôt moi qui trouvais qu’il brillait plus que d’habitude. Je m’étais levée du lit à mon réveil et me suis adossée au mur, le visage dans le reflet de l’astre qui réchauffait mon doux visage. Les yeux fermés, je souris. Ce genre de petit bonheur me manquait, bien que je ne me souvienne pas l’avoir déjà vécu.
En sentant les rayons du soleil sur mon visage, j’arrivais à m’imaginer le chant des oiseaux, le bruit de la mer, l’odeur des roses et de la forêt, mais tout s’estompa dans mon esprit quand le petit déjeuner me fut donné. J’allai donc m’asseoir sur mon lit avec le cabaret de nourriture que l’on venait de me glisser par une ouverture dans la porte. J’entendais le bruit de la climatisation au plafond. Le calme plat, aucun bonheur dans le cœur. Le commençai à manger en me récitant toutes mes connaissances, dans ma tête. Je me rappelais des lettres, des chiffres, des paroles de mes chansons favorites et le reste… Ça m’aidait à passer le temps.
Le repas terminé, j’attendis qu’on vienne chercher le plateau de nourriture puis je regardai la fenêtre à nouveau. Cette idée de replonger mon visage dans les rayons du soleil me reprit, alors je retournai me placer de la même façon que plus tôt. Je fermai les yeux à nouveau, souriant encore. L’extérieur m’intriguait, il m’appelait. Mais je ne pouvais pas sortir. Cependant, qui saurait m’enlever mon espoir ? N’était-ce pas la seule chose impossible à brise ? Ça, et le grand amour… À nouveau, je semblai sentir l’odeur des roses. Mon imagination se prêtait au jeu que je me faisais. Lentement, je levai la main vers le soleil et j’eus l’impression de toucher ses rayons. J’oubliais le blanc de ma cellule et me rappelait des couleurs de l’extérieur. J’étais bien, mais pas assez. Mon cœur battait pour un jour sortir d’ici et vivre toutes sortes d’aventures. J’avais l’espoir qu’un jour, je trouverais mon prince charmant."